François Audet, Université du Québec à Montréal (UQAM); Caroline Coulombe, Université du Québec à Montréal (UQAM); David Morin, Université de Sherbrooke ; Diane Alalouf-Hall, Université du Québec à Montréal (UQAM); Gauthier Mouton, Université du Québec à Montréal (UQAM) et Valériane Thool, Université du Québec à Montréal (UQAM)
Aucun pays ni région du monde n’a encore réussi à déconfiner sa population sans heurts. Bien qu’il soit périlleux de faire des comparaisons géographiques, il est peu probable que le Québec fasse exception à la règle. Toutefois, s’il n’y a pas de recette miracle, certains ingrédients peuvent améliorer les chances de réussite.
D’abord, un constat. Alors que la situation semble stable ailleurs au Québec, Montréal se retrouve parmi les villes les plus affectées au monde par la pandémie de Covid-19. Dans certains arrondissements et, surtout, dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), la situation dépasse largement les capacités gouvernementales de venir en aide à certains segments de la population.
La pandémie de Covid-19 s’est ainsi transformée en crise humanitaire sectorielle. Une crise est définie comme étant humanitaire lorsque le gouvernement n’arrive plus à protéger l’ensemble ou une partie de ses citoyens et doit faire appel à d’autres institutions, comme l’armée, pour l’aider à reprendre le contrôle de la situation. Ce fut le cas à Montréal, dans les CHSLD.
La version originale de cet article a été publiée sur La Conversation.