Texte rédigé par Marie-Claude Savard (UQAM) dans le cadre de la série Regards de l’IEIM, et relecture par François Audet (UQAM) et Marc-André Anzueto (UQO).
La pandémie qui sévit actuellement contribue non seulement à l’émergence de nouveaux besoins, mais elle influence également le déploiement de l’aide internationale. Ne con- naissant aucune frontière, la COVID-19 se doit d’être abordée d’une perspective interna- tionale, d’où l’importance d’une réponse concertée et efficace de la part des États et des acteurs du milieu de l’aide. Cependant, la crise sanitaire a révélé une tendance qui se dessine depuis quelques années, notamment la fragilisation du système multilatéral, dé- sormais marquée par le lancement de la procédure de retrait des États-Unis de l’Organi- sation mondiale de la santé (OMS). La crise brouille également le modèle dominant d’aide internationale, qui se distingue traditionnellement par son flux unidirectionnel de res- sources financières et techniques depuis le Nord vers le Sud. En effet, on constate que certains pays ayant longtemps bénéficié d’aide au développement offrent aujourd’hui un appui aux pays de l’Occident les plus touchés.
« La réponse aux besoins des populations les plus vulnérables ne repose pas uniquement sur le multilatéralisme, mais aussi sur le bilatéralisme ainsi qu’une formule émergente de coopération internationale multidirectionnelle (Sud- Sud, Sud-Nord, et Nord-Sud). »
