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Populations réfugiées et déplacées

Les déplacements de populations se sont accentués au fil des années et devraient continuer en raison des défis globaux du 21e siècle: explosion démographique, urbanisation grandissante, inégalités dans la répartition des richesses, prolongation des crises politiques et des conflits et dérèglements climatiques. Ces déplacements représentent également un défi central pour les acteurs humanitaires au moins de trois aspects. D’abord, veiller à ce que les réfugiés-es reçoivent la protection à laquelle ils ont droit et de s’assurer du respect du principe de non-refoulement. Ensuite, protéger les populations déplacées et réfugiées des mauvais traitements physiques, psychologiques et discriminatoires et s’assurer du droit de vivre dans la dignité. Enfin, trouver des solutions durables d’autonomisation (empowerment), tant pour les populations réfugiées que déplacées, de sorte qu’ils ne soient pas condamnés à mener une longue existence dans l’ombre. Cet axe a pour but d’exploration les problèmes complexes de la migration forcée et des réponses nationales, régionales et internationales. Cet axe couvre toutes les catégories de personnes déplacées de force (déplacé interne, réfugié, demandeur d’asile et migrant). Notre équipe souhaite contribuer au développement d’une meilleure compréhension théorique de la migration forcée et ainsi faire progresser les connaissances sur les politiques et les pratiques multidisciplinaires d’intervention auprès de ces populations. En 2019, près de 80 millions de personnes dans le monde ont été contraintes de fuir leur foyer, dont une majorité d’enfants. 

L’OCCAH est impliqué dans de nombreux travaux de recherche et d’évaluation suite à des catastrophes de grande ampleur et a développé une expertise importante sur les thèmes suivants:

  • Education en situation d’urgence
  • Economie dans les camps de réfugiés
  • Veille en temps réel des grands mouvements migratoires humanitaires

 

L’éducation est un droit fondamental, mais elle est pourtant souvent perturbée en situation d’urgence humanitaire, privant les apprenants des effets transformateurs et protecteurs d’une éducation de qualité. L’éducation en situation d’urgence traite des possibilités d’adapter les contextes d’apprentissage en fonction des spécificités liées à l’urgence humanitaire ; elle s’adresse aux individus de la petite enfance à l’âge adulte de tous les niveaux d’éducation. Elle concerne des possibilités d’apprentissage formelles et non formelles, et peut viser l’acquisition d’habiletés professionnelles, personnelles ou sociales. L’éducation en situation d’urgence est aussi un moyen de protection parce qu’elle peut : offrir une protection physique, psychosociale et cognitive ; donner aux enfants un milieu plus stable dans lequel évoluer ; fournir un accès à d’autres services essentiels et vitaux ; renforcer la cohésion sociale et soutenir la consolidation de la paix et la résolution des conflits ; favoriser l’égalité des genres et apporter aux filles, qui sont souvent marginalisées, les compétences nécessaires à leur autonomie ; renforcer le bien-être à long terme.

La crise mondiale des réfugiés à laquelle nous sommes confrontés est sans précédent. Elle se caractérise à la fois par un nombre record de personnes déplacées de force et par la nature prolongée des crises de déplacement. Aujourd’hui, plus des deux tiers des réfugiés du monde, soit 13 millions de personnes, sont dans une situation de déplacement prolongé sans réelle perspective de parvenir à une solution durable. Les camps de réfugiés, initialement conçus comme une réponse temporaire aux besoins urgents et fondamentaux des individus, ont été transformés au fil des ans en établissements permanents qui luttent pour répondre aux aspirations des personnes qui y vivent. Le développement d’opportunités économiques durables dans les camps et les communautés environnantes est un défi majeur pour la communauté internationale.

Nos recherches dans le domaine portent sur :

  • Les initiatives d’éducation dans les camps de réfugiés ;
  • Les initiatives de développement économique dans les camps de réfugiés
  • La protection de l’enfance à travers les apprentissages socioémotionnels ;
  • La protection des chaines de valeurs locales;
  • L’éducation sous les groupes armés ou les proto-États totalitaires ;
  • L’accès à l’éducation, la persévérance scolaire et le sentiment de sécurité des élèves ;
  • Les stratégies de maintien de l’éducation dans les situations d’urgence, de conflit et de post-conflit ;
  • Le développement de systèmes éducatifs plus résilients et plus réactifs face aux conflits, aux troubles sociaux, aux épidémies et aux catastrophes naturelles;
  • L’empowerment des populations réfugiées et déplacées

Responsable de l’axe populations réfugiées et déplacées

Olivier Arvisais

Projets

Ce projet porte sur le développement des fonctions exécutives chez des élèves (9 à 10 ans) des écoles primaires de la Bande de Gaza. Ce projet vise à étudier les effets du stress chronique et des traumas vécus par les élèves et causé par le conflit sur leur développement cognitif dans le but de mieux soutenir les interventions psychosociales et éducatives dans différents acteurs humanitairesCe projet permettra de mesurer le niveau de stress, le sentiment de bien-être, la résilience psychologique, la performance scolaire et les fonctions exécutives (le contrôle inhibiteur, la mémoire de travail et la flexibilité cognitive). 

Cette approche est centrée sur le rôle des agences d’aide dans le soutien et la contribution à la production et à la transmission locales de chaines de valeur et de biens et services de base. Notre projet se place dans la mouvance de repenser la culture organisationnelle vers l’expérientiel (en opposition à la vision traditionnelle normative qui semble s’essouffler), collaborative (multi-agences et multidisciplinaire). Grâce à des outils de modélisation et en valorisant les approches en recherche opérationnelle (RO), notre objectif de travail est de comprendre les paramètres qui influent sur les mouvements migratoires et de déterminer si et comment les chaines de valeurs peuvent être un moyen de valoriser les mécanismes de négociations communautaires (community-based negociation) pour anticiper les options des mouvements migratoires, et éventuellement, les solutions proposées par la communauté humanitaire et ainsi chercher des solutions pour mieux aider les réfugiés-ées à ne pas devenir dépendants-es à une aide extérieure.  

Équipe

Walter Rei

Marie-Pierre Leroux

Valériane Thool

François Audet

 

Partenaires

Chaire de gestion de projet (ESG UQAM) Institut d'études internationales de Montréal (IEIM) Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) Conseil de recherches en sciences humaines